Dans quelle mesure la bipolarisation à laquelle nous assistons en ce moment n’est elle pas aidée voire carrément créée par les medias ?  Cela fait plusieurs semaines que je cherche à lire autre chose que les sorties diverses des deux candidats principaux et même si ils (les autres) sont parfois cités on assiste essentiellement à un échange de tirs entre le PS et l’UMP, échange de préférence en dessous de la ceinture. Les medias créent les conditions d’un beau match Hollande/Sarkozy qui leur permettra d’augmenter leurs tirages, de facturer plus chers les pages de pub, bref de faire de l’audience.

A Gauche on nous promet plus de dépenses de l’état (baisse de l’âge de la retraite, fermeture de centrales nucléaires, embauche de fonctionnaires…) avec quand même soit disant une vague volonté d’assainir les finances, autrement dit une augmentation drastique des impôts (mais pas de la TVA parce que c’est une idée de Sarkozy… je suis prêt à parier que le PS se gardera bien de baisser la TVA si F. Hollande passe). Vu ce qu’on paie déjà d’impôts en France c’est difficile d’imaginer pire. Pourquoi aussi les autres candidats ne veulent ils pas admettre que le bilan de Nicolas Sarkozy n’est pas totalement mauvais, il a quand même fait des reformes importantes et il a été dans pas mal de crises l’homme de la situation. Je ne cautionne pas tout, il a dit beaucoup trop de conneries (Grenoble, Dakar…)  il s’est entouré du meilleur mais aussi du pire. Globalement son bilan est mitigé mais il y a du bon, à la différence de Chirac il a un bilan au moins.

Pourquoi les candidats principaux et les medias (surtout les medias) prennent-ils les français pour des enfants voire carrément pour des cons ? Et pourquoi les français ne réagissent-ils pas ?

Je ne fais pas parti de l’équipe de campagne de Francois Bayrou mais il me semble toujours et plus encore après les derniers rebondissements, l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy – acte totalement irresponsable dans la mesure ou il sait qu’il a moins de chance de passer que Fillon ou Juppé et qu’il y va quand même par fierté totalement déplacée dans la situation actuelle – et les récentes sorties et bons mots de Hollande lors de ses prêches dominicaux, la remise en cause de l’existence de communistes en France par exemple lors de sa visite à Londres ou bien sa non condamnation du député martiniquais qui avait clairement dépassé les bornes de la décences et du bon gout après la non moins condamnable sortie de Gueant…

Voter FN ne veut rien dire sinon dire merde et l’heure n’est pas à ca, on a plus le temps, le vote EELV est un non sens à une présidentielle, le front de gauche à une certaine honnêteté et Jean-Luc Mélenchon est sympathique et intelligent mais il se trompe d’époque et de combat (peut être pas en fait).  L’utopie communiste reste séduisante mais le bon sens interdit d’y chercher les réponses à la crise actuelle. Bon j’ai déjà dit tout ça…

Le vote François Bayrou n’est pas un vote par dépit mais un vote de bon sens. Il est temps de ne plus se laisser manipuler par les promesses électoralistes et par les medias. Il est temps de regarder la réalité en face, de prendre la mesure des défis auquel notre pays est confronté et il est aussi le temps de se relever les manches et d’arrêter de pleurnicher.