Paradoxe

On ne tire pas sur les ambulances paraît-il et j’ai pas vraiment envie de dire quoique ce soit de la politique française mais j’ai lu en moins de deux semaines des trucs tellement absurdes que …
Batho d’abord qui explique dans le même entretien que la facture énergétique plombe gravement la balance commerciale du pays et qu’il faut donc ne pas exploiter le gaz de schiste (première connerie) et histoire d’aggraver les choses fermer Fessenheim. Et hier Fabius explique que l’armée régulière syrienne étant en train de gagner du terrain et de reprendre le contrôle de part importante du territoire il fait vite livrer des armes aux rebelles sinon on perd tout espoir de paix d’après lui. Empêcher la victoire d’un camp (en l’occurrence l’armée régulière et légitime de Syrie contre des groupes dont les visées sont au mieux douteuse et en tout cas fortement divergente mais il n’est pas politiquement correct de soutenir Assad en France donc je n’en dit pas plus, le précèdent Irakien aurait dû nous suffire) permet plus d’entretenir la guerre civile actuelle et permet à des régions entières du pays de rester dans un état de profonde instabilité et ce à priori au détriment des populations locales que de données des espoirs de paix au pays.
Ça ressemble à de l’aveuglement mais j’ai peur que ce soit plus grave que ça.

4 thoughts on “Paradoxe

  1. “La Syrie est-elle le théâtre d’une guerre économique mondiale ? Quels sont les enjeux économiques derrière cette crise ?

    Absolument. On assiste à une guerre mondiale entre les différentes grandes puissances économiques. Il y a d’un côté les Etats-Unis, avec l’aide de leurs alliés qui veulent imposer leur hégémonie sur les énergies et les ressources naturelles mondiales, et de l’autre la Russie et la Chine qui résistent, avec à leur côté les économies émergentes, l’Iran, l’Inde, le Brésil et l’Afriques du sud qui ont refusé une intervention étrangère en Syrie et évité ainsi un scénario à la libyenne.

    La Russie a utilisé son veto, et pour la première fois, la Chine a recouru à son droit de veto elle aussi. Elle a voulu par ce geste passer un message aux Etats-Unis. On a désormais compris que l’on était dans une guerre économique mondiale ; les économies émergentes, la Russie et la Chine, ont fait savoir qu’elles n’allaient pas se laisser faire. Quant aux enjeux économiques, ils concernent en premier lieu le pétrole et le gaz.

    Quand on regarde bien la carte, on constate que l’Irak et l’Afghanistan, qui ont déjà été envahis, la Syrie, en proie à une crise, et probablement l’Iran après, forment un cordon autour de la Chine et de la Russie. La Syrie, même si elle ne dispose pas de ressources énergétiques importantes, relie la mer méditerranée et l’Asie. C’est une jonction entre les continents européen et africain d’un côté et le continent asiatique de l’autre, par laquelle passent de nombreux pipelines. C’est une crise motivée d’abord par les intérêts économiques des uns et des autres.

    C’est pour cela qu’on ne peut pas parler d’un « printemps arabe ». Si l’on nous parle d’une volonté d’aider des peuples à instaurer la démocratie, on ne peut que constater le deux poids, deux mesures des Etats-Unis qui soutiennent militairement des « oppositions » à renverser le pouvoir en place et aident en même temps le régime bahreïni à mâter une révolte populaire.

    Sur le terrain, les Etats-Unis ne sont pas très visibles. Ce sont plutôt la Grande-Bretagne et surtout la France, accusée de mener des guerres pour les Américains. comment expliquer la position de la France ?

    La position de la France concernant l’invasion de l’Irak était radicalement anti-américaine. L’ancien président, Jacques Chirac, avait menacé d’utiliser son droit de veto. Il avait opté pour une politique « pro-arabe » et s’est même montré correct avec les Palestiniens, s’attirant les foudres du lobby sioniste en France. Il tentait ainsi d’avoir la sympathie des pays arabes pour se procurer de nouveaux marchés, notamment un marché d’armes juteux.

    Mais il avait fait de mauvais calculs, les pays du Golfe sont des clients des Etats-Unis et de la Grande- Bretagne. Finalement, la politique de Chirac n’avait pas été fructueuse. Son successeur, Sarkozy, est ouvertement pro-américain et pro-israélien, il s’est rangé au côté de l’axe américano-sioniste et a même été plus royaliste que le roi en s’embarquant dans les guerres du printemps arabe, qui profitent pleinement aux Américains.

    Avec l’arrivée du socialiste Hollande, certains ont espéré un changement, mais on a constaté qu’il avait continué dans la même lignée. La France était déjà très impliquée dans la crise syrienne. Elle se retrouve, elle, le pays laïque, à soutenir des islamistes ! La position de la Grande-Bretagne est plus attendue. C’est l’alliée fidèle des Etats-Unis. D’ailleurs, ces derniers ont établi des liens avec les islamistes sous l’influence de la Grande-Bretagne.

    Ce sont donc les Etats-Unis qui ont le plus à gagner avec l’arrivée des islamistes au pouvoir ?

    Le lien entre les Etats-Unis et les islamistes est établi. Il y a d’abord les différents câbles diplomatiques divulgués par Wikileaks qui en attestent. Ensuite, la mort de Ben Laden qui, après une cavale de plus de dix ans, disparaît brutalement en plein « printemps arabe » ! De plus, les interventions militaires en Libye et Irak, qui visaient à détruire les courants de la gauche arabe, ont mené à la montée d’islamistes au pouvoir.

    Il y a aussi les déclarations fortes du directeur de la police de Dubaï lors d’une réunion en présence de l’ambassadeur américain, accusant directement les Américains de vouloir renverser des régimes arabes et de favoriser l’accès des islamistes au pouvoir.

    Comment expliquer cette sortie fracassante alors que les Emirats arabes unis sont considérés comme les alliés des USA ?

    Il faut savoir que les Emirats ne sont pas le Qatar ou l’Arabie saoudite. Ils s’en démarquent. Ils refusent le wahhabisme promu par ces deux pays et tentent vraiment de se développer et de progresser. Ils ne cachent plus leur grand malaise face au wahhabisme qatari et avaient d’ailleurs osé s’opposer à l’Arabie saoudite en l’appelant à s’occuper de ses cinq millions d’habitants vivant sous le seuil de la pauvreté.

    Quels sont les scénarios envisageables maintenant en Syrie ?

    Le premier scénario voudrait que la guerre perdure. Certaines crises en Amérique latine, comme en Colombie, ont duré des décennies, car dans cette guerre, il y a ce qu’on appelle « une mobilisation totale des ressources », qu’elles soient humaines, financières ou médiatiques, de toutes les parties impliquées. On assiste également à des divisions au sein de l’opposition. Le deuxième scénario prévoit, lui, une victoire du pouvoir syrien. N’oublions pas qu’il vient de reconquérir des espaces qui étaient aux mains de l’opposition armée.

    Il est vrai que la crise dure, et elle risque de durer encore ; l’armée étant de formation soviétique, elle n’est pas préparée à la guérilla ; les guerres des villes sont les plus dures, d’autant que l’armée syrienne ne s’y était pas préparée. Ceci dit, c’est une armée qui est en train de gagner des batailles, si l’on en croit les vraies sources d’information. Car à en croire Al Jazeera par exemple, le régime syrien aurait dû tomber depuis longtemps. Il devra cependant faire des concessions et aller vers des réformes. Ce n’est pas perdu pour lui.”

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFyVylkllFOsJdtEDp.shtml

    1. C’est le genre d’information qu’on peut lire sur le reseau voltaire par exemple. Ces sources d’information sont aussi tres orientees mais vu la maniere dont on se fait intoxiquer dans les medias officiels c’est un peu normal qu’en face on exagere aussi.
      La maniere dont l’opinion publique francaise est manipulee sur le conflit Syrien est ahurissante (je pese mes mots), nous devons etre un des seuls pays a le faire a ce point et sans aucun gene, ca me laisse dire que soit les francais sont plus cons que la moyenne ou soit qu’on doit preparer l’opinion francaise a une intervention mais vu l’armee en face, on y perdrait surement un paquet de plume et je pense vraiment que jamais un avion francais ne tentera de lacher une bombe en Syrie, on se ferait descendre par des missiles sol/air russe fraichement sortie de leur boite ce qui ferait mauvais genre.

      1. “The civil war in Syria has been devastating, generating a death toll fast approaching 100,000, while uprooting millions of civilians from their homes.

        But as the US and Russia signed an unprecedented accord on Wednesday in search of a political solution to an increasingly intractable conflict, its underlying causes in a fatal convergence of energy, climate and economic factors remain little understood.

        The UN high commissioner for human rights has offered a conservative under-estimate of the death toll at about 70,000 people – accompanied by over 1 million Syrian refugees in neighbouring countries and more than 2 million people internally displaced. According to another independent study, about 79% of confirmed victims of violence in Syria have been civilians.

        Although opposition fighters have been implicated in tremendous atrocities, international observers universally confirm the vast bulk of the increasingly sectarian violence to be the responsibility of Bashir al-Assad’s regime.

        Yet the conflict is fast taking on international dimensions, with unconfirmed allegations that rebel forces might have used chemical weapons following hot on the heels of US-backed Israeli air strikes on Syrian military targets last weekend.

        But the US, Israel and other external powers are hardly honest brokers. Behind the facade of humanitarian concern, familiar interests are at stake. Three months ago, Iraq gave the greenlight for the signing of a framework agreement for construction of pipelines to transport natural gas from Iran’s South Pars field – which it shares with Qatar – across Iraq, to Syria.

        The Memorandum of Understanding (MoU) for the pipelines was signed in July last year – just as Syria’s civil war was spreading to Damascus and Aleppo – but the negotiations go back further to 2010. The pipeline, which could be extended to Lebanon and Europe, would potentially solidify Iran’s position as a formidable global player.

        The Iran-Iraq-Syria pipeline plan is a “direct slap in the face” to Qatar’s plans for a countervailing pipeline running from Qatar’s North field, contiguous with Iran’s South Pars field, through Saudi Arabia, Jordan, Syria and on to Turkey, also with a view to supply European markets.

        The difference is that the pipeline would bypass Russia.

        Qatar, Saudi Arabia and Turkey have received covert support from Washington in the funneling of arms to the most virulent Islamist elements of the rebel movement, while Russia and Iran have supplied arms to Assad.

        Israel also has a direct interest in countering the Iran-brokered pipeline. In 2003, just a month after the commencement of the Iraq War, US and Israeli government sources told The Guardian of plans to “build a pipeline to siphon oil from newly conquered Iraq to Israel” bypassing Syria.

        The basis for the plan, known as the Haifa project, goes back to a 1975 MoU signed by then Secretary of State Henry Kissinger, “whereby the US would guarantee Israel’s oil reserves and energy supply in times of crisis.” As late as 2007, US and Israeli government officials were in discussion on costs and contingencies for the Iraq-Israel pipeline project.

        Syria’s dash for gas has been spurred by its rapidly declining oil revenues, driven by the peak of its conventional oil production in 1996. Even before the war, the country’s rate of oil production had plummeted by nearly half, from a peak of just under 610,000 barrels per day (bpd) to approximately 385,000 bpd in 2010.

        Since the war, production has dropped further still, once again by about half, as the rebels have taken control of key oil producing areas.

        Faced with dwindling profits from oil exports and a fiscal deficit, the government was forced to slash fuel subsidies in May 2008 – which at the time consumed 15% of GDP. The price of petrol tripled overnight, fueling pressure on food prices.

        The crunch came in the context of an intensifying and increasingly regular drought cycle linked to climate change. Between 2002 and 2008, the country’s total water resources dropped by half through both overuse and waste.

        Once self-sufficient in wheat, Syria has become increasingly dependent on increasingly costly grain imports, which rose by 1m tonnes in 2011-12, then rose again by nearly 30% to about 4m in 2012-13. The drought ravaged Syria’s farmlands, led to several crop failures, and drove hundreds of thousands of people from predominantly Sunni rural areas into coastal cities traditionally dominated by the Alawite minority.

        The exodus inflamed sectarian tensions rooted in Assad’s longstanding favouritism of his Alawite sect – many members of which are relatives and tribal allies – over the Sunni majority.

        Since 2001 in particular, Syrian politics was increasingly repressive even by regional standards, while Assad’s focus on IMF-backed market reform escalated unemployment and inequality. The new economic policies undermined the rural Sunni poor while expanding the regime-linked private sector through a web of corrupt, government-backed joint ventures that empowered the Alawite military elite and a parasitic business aristocracy.

        Then from 2010 to 2011, the price of wheat doubled – fueled by a combination of extreme weather events linked to climate change, oil price spikes and intensified speculation on food commodities – impacting on Syrian wheat imports. Assad’s inability to maintain subsidies due to rapidly declining oil revenues worsened the situation.

        The food price hikes triggered the protests that evolved into armed rebellion, in response to Assad’s indiscriminate violence against demonstrators. The rural town of Dara’a, hit by five prior years of drought and water scarcity with little relief from the government, was a focal point for the 2011 protests.

        The origins of Syria’s ‘war by proxy’ are therefore unmistakeable – the result of converging climate, oil and debt crises within a politically repressive state, the conflict’s future continues to be at the mercy of rival foreign geopolitical interests in dominating the energy corridors of the Middle East and North Africa.

        But whoever wins this New Great Game, the Syrian people will end up losing.

        As other oil exporters in the region approach production limits, and as climate change continues to wreak havoc in the world’s food basket regions, policy makers should remember that without deep-seated transformation of the region’s political and economic structures, Syria’s plight today may well offer a taste of things to come.”

        ->C’est le genre d’information qu’on peut lire sur le reseau voltaire par exemple….http://www.guardian.co.uk/environment/earth-insight/2013/may/13/1

        1. Pas exactement mais cet article est pas mal (le gardian n’est pas le reseau voltaire et j’aime plutot bien le reseau voltaire d’ailleurs, la n’est pas la question), on ne parle jamais du conflit gazier dans les medias francais, c’est juste le grand mechant assad qui tue sa population pour le plaisir et ca finit par devenir genant.

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