Hormèse

Je sais pas comment écrire ca (manque d’inspiration et d’energie passage) mais il y aurait des theories qui diraient qu’une exposition a une faible dose de radioactivité au lieu d’augmenter les risques de développer un cancer les diminuerait. Trop bien!

C’est une sorte de mitridisation, en fait en mangeant des aliments faiblement contamines j’entraine mes petites cellules a réparer leur ADN et surement que l’entrainement est d’autant plus efficace qu’on commence jeune, quand je pense qu’on me reprochait de faire prendre des risques a Mia en restant a Tokyo alors qu’en fait je lui garantissait peut être un future sans cancers…

Avec ces conneries je vais me mettre a croire a l’homéopathie (j’allais dire cette escroquerie d’homéopathie mais bon je vais faire preuve d’ouverture d’esprit pour une fois).

Je vous invite a lire cet article édifiant : Hormese,  avant de devenir complètement paranoïaque ou si vous n’avez pas réussi a finir l’article wiki sur l’hormese je me permet de vous donner directement ce lien http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rapport070405.pdf.

2 thoughts on “Hormèse

  1. A vrai dire l’hormèse est omniprésente puisqu’on est en permanence bombardé par les rayons cosmiques sans parler des neutrinos. De plus la radioactivité naturelle qui atteint dans certaines régions du globe plus de 250 mSv/an, ce qui entre parenthèse ne veut pas dire grand chose, n’a jamais été prise en compte dans l’évaluation de l’hormèse, un phénomène très difficilement quantifiable en laboratoire car on est dans le domaine des faibles doses. Pour exemple, il y a à mon avis des phénomènes d’hormèse bénéfiques et des effets cumulatifs des faibles doses qui sont désastreux. Je m’explique : en 1995 j’ai exposé les résultats de longs travaux sur le mécanisme d’action d’un fongicide commercialisé depuis 20 ans qui agissait sur un enzyme clé du métabolisme non pas directement mais via un produit de dégradation dans la cellule. Or ce produit de dégradation dont on ignorait l’existence jusqu’à mes travaux avait une potentialité inhibitrice plusieurs dizaines de milliers de fois plus importante que le produit parent. Des doses infinitésimales de cette molécule présente dans de nombreuses cultures maraîchères et fruitières (y compris le raisin donc le vin) puisque très utilisée pour combattre la pourriture des fruits et légumes entrainait et entraine toujours à une exposition infinitésimale mais non négligeable en termes d’effets métaboliques. Or, puisqu’il ne s’agit pas d’hormèse dans ce cas, les effets cumulatifs conduisent dans le cas de ce produit à un dérèglement en amont du métabolisme des sucres, en bloquant la synthèse du glycogène. Et le résultat est frappant : l’organisme finit pas ne plus comprendre pourquoi la régulation par l’insuline perd de son efficacité et l’individu soumis à des doses presque indétectable de ce produit finit par devenir diabétique. On sait que le diabète de type II est devenu un réel fléau social. Comment relier l’usage de ce pesticide (d’autres molécules produisent le même effet diabétogène) avec l’augmentation spectaculaire des diabètes non insulino dépendants ?
    C’est pratiquement impossible, je dis bien pratiquement, parce que les travaux sur les faibles doses sont impossibles à réaliser.
    On ne peut que constater et formuler des hypothèses qui ne seront jamais vérifiées.

    En ce qui concerne la radioactivité et les rayonnements cosmiques, la situation est différent puisqu’on sait que tel individu est soumis en permanence à des doses naturelles, ou artificielles s’il est contrôlé, alors que tel autre, vivant sur île corallienne au milieu du Pacifique n’est soumis qu’à la radioactivité naturelle de l’eau de mer et au rayonnement cosmique. Cet individu va-t-il avoir moins de cancers qu’un breton (le massif armoricain est radioactif) ou un limousin (encore plus radioactif), c’est assez difficile à prouver. Mais bon, rassurons-nous tout de même car il est très vraisemblable que l’homme s’est différencié du singe par accumulation de mutations dues à la radioactivité naturelle et aux rayons cosmiques !
    Ouf, j’ai fini par dire ce que je voulais dire : la radioactivité n’est pas si dangereuse que ça et les faibles doses favorisent l’expression des enzymes de réparation de l’ADN, comme mes trois litres de bière quotidiens favorisent la production d’alcool déshydrogénase dans mon foie pourtant habité par des millions de larves de plasmodium vivax…

  2. De la différence entre les hommes et les femmes.
    Ca n’a rien à voir avec l’hormèse mais c’est relatif à un précédent post /

    Cerveau féminin / cerveau masculin 1
    par Serge Ginger 2
    …Vous avez de la chance aujourd’hui : vous aurez droit à deux conférences !… Et comme je dispose de peu de temps, je ferai ces deux conférences en même temps !
    … Une pour les femmes ; une autre, pour les hommes !
    … D’ailleurs, j’ai déjà commencé ! … Les quelques mots que je viens de prononcer, les femmes et les hommes — ici présents — ne les ont pas
    entendus de manière identique ! Tout d’abord, les femmes, (en moyenne statistique, bien entendu, et avec de larges variations individuelles)
    • entendent deux fois plus fort (2,3 fois, en moyenne)3 : elle m’entendent donc « crier » — et me croient agressif ou en colère… Tandis que les hommes ont le sentiment que je parle de manière « confidentielle et complice »…
    • elles m’entendent avec leurs deux hémisphères, tandis que les hommes m’écoutent essentiellement avec l’hémisphère gauche, verbal, logique — et donc, critique. Les femmes mobilisent, en même temps, leur hémisphère droit (leur corps calleux est plus important)4 et mon discours est donc coloré d’émotions, perçu subjectivement — à travers leurs désirs et leurs craintes, leurs valeurs éthiques et so- ciales (par exemple, féministes…). Elles entendent ce que je dis, mais surtout comment je le dis : elles sont plus sensibles aux inflexions de ma voix, au rythme de ma respiration, etc.
    Bien entendu, cette prééminence de l’audition et de l’écoute subjective chez la femme n’est qu’un détail — dont l’intérêt principal réside dans le fait qu’elle se manifeste entre nous, ici et maintenant.
    En fait, nous appartenons à deux « espèces » différentes ! À notre époque où l’on vient d’achever les premières phases de décryptage du génome humain, vous savez peut- être qu’on a pu montrer que l’homme et le singe possèdent un patrimoine génétique de base, commun à 98,4 % ; ce qui laisse 1,6 % de différence seulement… contre environ 5 % de différence génétique entre l’homme et la femme5. Ainsi, un homme mâle est physiologiquement plus proche d’un singe mâle que d’une femme ! … Et, naturellement, les guenons sont proches des femmes !
    Ces calculs quantitatifs et provocateurs négligent, bien sûr, l’aspect qualitatif : les gènes contribuant au déve- loppement du langage, de l’art, de la philosophie… Mais ils soulignent l’écart considérable entre les deux sexes, dans la plupart des espèces animales — dont l’espèce humaine — l’importance centrale de l’identité de genre,
    1 Cette conférence a été donnée, par ailleurs, à de nombreuses reprises (avec diverses variantes), notamment à : – Moscou, au 10e Congrès de l’Association Européenne de Psychothérapie, en 2001 ; – Vienne, au 3e Congrès mondial de Psychothérapie, en 2002 ; – ainsi qu’à Paris, Strasbourg, Orléans, Cannes, Montalivet, Frankfurt, San Francisco, Cracovie, Kiev, Lviv, Rome,
    Bruxelles, Bucarest, Budapest, Belgrade, Malte, Moscou, St Petersburg, Vladivostok, Fort-de-France, Marrakech
    Tokyo, Pékin, Miami. Elle a été partiellement publiée dans :
    – la Gazette des Psychothérapeutes professionnels, N° 2-3, juill. 2002, Moscou (en russe) ; – la revue Cultures en mouvement (Sciences de l’Homme) N° 53, déc-. 2002-jan. 2003, Antibes ; – le magazine Psychologies, N° 221, juill-août 2003, Paris ; – l’International Journal of Psychotherapy, Vol. 8, Nr 2, July 2003, UK, (en anglais) ; – Psychodrama and Modern Psychotherapy N° 3-4, July-Sept. 2003, Kiev (en russe) ; – Forum of Psychiatry & Psychotherapy, tome 5, 2004, Lviv (en russe) ; – Réel, N° 77 (janvier 2005).
    2 Serge GINGER : psychologue clinicien, psychothérapeute didacticien en Gestalt-thérapie, spécialisé en neurosciences depuis 20 ans. Fondateur de l’École Parisienne de Gestalt (EPG), Président de la Fédération internationale des Organismes de Formation à la Gestalt (FORGE), Secrétaire général de la Fédération Française de Psychothérapie (FFdP),
    Responsable de la Commission européenne d’accréditation des instituts de formation des 41 pays de l’EAP.
    Auteur de trois ouvrages sur la Gestalt-thérapie et la psychothérapie (traduits en 12 langues). 3 DURDEN-SMITH J. & DESIMONE D. (1983). Sex and the Brain 4 Cette spécialisation cérébrale moins poussée permet aux femmes de mener plusieurs tâches simultanément. 5 5 % sur 25 000 à 30 000 gènes = environ 500 à 600 gènes, intervenant chacun sur plusieurs centaines de caractéristiques.Serge GINGER : Cerveau féminin / cerveau masculin. Janv. 2010 Page 2 sur 8
    ou « genralité6 » (sentiment d’appartenance au genre masculin ou féminin) — à ne pas confondre avec l’identité sexuelle. J’essayerai de laisser de côté les positions idéologiques a priori sur « l’égalité des sexes » et notam- ment le féminisme périmé qui revendique une égalité mythique avec les hommes, au lieu de valoriser les diffé- rences, voire les supériorités de la Femme.
    Habituellement, je développe à mes étudiants ces différences — et notamment leurs retombées dans la pratique quotidienne de la psychothérapie — au cours d’un séminaire de quatre journées pleines7. Aujourd’hui, je ne dispose que d’une soixantaine de minutes et je me contenterai donc d’une simple énumération d’une trentaine de différences essentielles entre les femmes et les hommes.
    L’épigénèse du cerveau
    Au cours de cette brève communication, j’ai délibérément choisi de me centrer sur les aspects neurobiologiques soulignés par les recherches contemporaines, parfois insuffisamment connues. Cela ne sous-estime en rien l’importance des aspects psychologiques et sociaux mieux connus et n’implique aucun déterminisme rigide puisqu’on peut même intervenir sur « l’expression génique » par la psychothérapie ou l’éducation8.
    Par ailleurs, il va de soi que les différences individuelles sont souvent plus importantes que les différences de genre9. Ces dernières ont cependant un poids statistique indiscuté, qui apparaît dans les très nombreuses études scientifiques internationales et dans plusieurs méta-analyses10, portant souvent sur des milliers d’études.
    C’est l’éternelle question : Nature et Culture — et leur intrication permanente tout au long de la vie. Comme le rappelait Jean Rostand, n’oublions jamais qu’« il est dans la nature de l’Homme de lutter contre la Nature ».
    L’épigénèse du cerveau, c’est-à-dire son développement en fonction de l’environnement culturel, a notamment été souligné dans l’ouvrage classique de Jean-Pierre Changeux : L’Homme neuronal (1983). Ainsi, on vient encore de confirmer récemment par les techniques d’imagerie cérébrale que la surface du cortex représentant la main gauche s’élargit chez les violonistes, tandis que les aires d’orientation spatiale se développent chez les chauffeurs de taxi. On sait aujourd’hui que la plasticité du cerveau se maintient jusqu’à un âge très avancé.
    Il n’en reste pas moins que le comportement extérieur et le vécu intérieur des hommes et des femmes est large- ment conditionné par des dispositions préexistantes de nature biologique, sur lesquelles viennent se greffer les influences éducatives et culturelles. Nous y reviendrons tout à l’heure.
    Nous allons donc évoquer tout d’abord les résultats de nombreuses recherches scientifiques portant sur des échantillons statistiques significatifs, pour souligner les différences sensibles de fonctionnement du « cerveau féminin » et du « cerveau masculin » — sans perdre de vue qu’on estime qu’il y a environ 20 % d’hommes qui disposent d’un cerveau de type « féminin » (ce qui n’est pas négligeable) et 10 % de femmes qui fonctionnent avec un cerveau plutôt « masculin ».
    Les Queers
    De plus, il va de soi que cette dichotomie en deux genres est un peu simpliste, au moment où la théorie « Queer », développée aux Etats-Unis, notamment par Judith Butler11, et reprise en France, en 1999, par Marie- Hélène Bourcier12, soutient le principe qu’il y a une multiplicité de genres: de nombreuses variantes d’hétérosexuels, des bisexuels, des gays et des lesbiennes de toutes catégories, des transsexuels, et donc finale- ment, pas de genre typiquement féminin ou masculin13.
    Mais je ne succomberai pas à la dernière mode : je préfère dénoncer l’idéologie dominante de ces dernières an- nées qui voudrait gommer les différences naturelles, nécessaires et enrichissantes, au profit d’une mythique « égalité des sexes », d’une mode « unisexe », non seulement vestimentaire, mais aussi psychologique, éducati-
    6 Cf. CREPAULT Claude (1997). La sexoanalyse. Payot, Paris. 7 J’y fais la synthèse de 40 000 pages de lectures scientifiques sur le sujet, en anglais et en français (soit environ 150 ouvra- ges spécialisés et autant d’articles) — dont on trouvera un bref résumé dans les chap. sur le Cerveau et sur le Rêve de mes deux principaux ouvrages (voir bibliographie). 8 Voir par exemple : Ernest ROSSI. The Psychobiology of Gene Expression, Norton, New York, 2002, 560 pages, appuyé notamment sur les recherches d’Eric KANDEL, Prix Nobel 2000, concernant les gènes silencieux et leur stimulation. 9 voir, par exemple, Catherine VIDAL (2005) : Cerveau, sexe et pouvoir, Belin, Paris. 10 Par ex. Eleanor MACCOBY : The Psychology of Sex differences, 1974 (méta-analyse de 1 600 études internationales) ;
    Richard FABES et Nancy EISENBERG (Université de l’Arizona, USA) : méta-analyse de 250 études. 11 Judith BUTLER : Gender Trouble, Routledge, 1990. 12 Marie-Hélène BOURCIER : Q comme Queer, Paris, 1999. 13 On peut en voir une illustration photographique saisissante dans le n° 23 du magazine Le Monde 2, du 20 juin 2004, avec un montage par ordinateur de Lawick et Müller, transformant progressivement un visage de femme en visage d’homme, et réciproquement.
    Serge GINGER : Cerveau féminin / cerveau masculin. Janv. 2010 Page 3 sur 8
    ve, parentale, sociologique et politique. Il n’est pas sûr qu’il incombe au père de langer le bébé et la mère de réparer le moteur de la voiture. Il ne s’agit pas, bien entendu, de postuler une supériorité de l’un ou l’autre sexe, dans un machisme ou un féminisme obsolètes, mais de constater la richesse et surtout la complémentarité des deux approches. On sait que toute l’évolution biologique va dans le sens d’une dissymétrie croissante des êtres : haut/bas, avant/arrière, droite/gauche, de même que l’évolution sociologique tend vers un partage croissant des responsabilité et des spécialisations, distinguant le boulanger du maçon, l’ophtalmologiste du cardiologue…
    Je prendrai donc en compte les études statistiques, basées sur la distinction traditionnelle de deux genres — la- quelle concerne, en fait, plus de 90 % de la population.
    ***
    Cerveau gauche et cerveau droit
    Tous les chercheurs en neurosciences sont d’accord aujourd’hui pour considérer que : • le cerveau gauche est plus développé chez les femmes • et le cerveau droit, chez les hommes — contrairement à ce que pense encore le grand public (voire même certains thérapeutes !)14 et cela sous l’influence directe des hormones sexuelles (testostérone, œstrogènes, etc.).
    Ainsi, la femme est plus portée sur le partage verbal et la communication, tandis que l’homme est centré sur l’action et la compétition.
    Par ex., dès l’école maternelle, sur 50 minutes de classe, les filles parlent 15 min et les garçons, 4 min — soit 4 fois moins15. Tandis que les garçons sont turbulents 10 fois plus (5 min au lieu de 30 sec). À l’âge de 9 ans, les filles présentent, en moyenne, 18 mois d’avance verbale sur les garçons. À l’âge adulte, les femmes téléphonent en moyenne, 20 min par appel… contre 6 min pour les hommes. La femme a besoin de partager ses idées, ses sentiments, ses émotions, tandis que l’homme contrôle et retient les siens : il transmet des informations et cherche des solutions… et la femme ne se sent pas « écoutée » !
    En résumé, la femme est moins émotive, mais elle s’exprime davantage alors que l’homme est, en réalité plus émotif, mais il n’exprime pas ses émotions — ce qu’il importe de ne jamais perdre de vue, tant dans la vie conju- gale qu’en psychothérapie.
    L ’orientation
    • La femme est orientée dans le temps (cerveau gauche) ; • L’homme est orienté dans l’espace (cerveau droit) : l’avantage des hommes dans les tests de rotation spatiale à trois dimensions est spectaculaire, dès l’enfance16. • La femme « se repère » d’après des objets et des signes concrets : l’avantage des femmes dans les tests de remémoration et dénomination d’objets est très net. • L’homme s’oriente dans une direction abstraite : il peut « couper par un raccourci », pour retrouver sa voiture ou son hôtel. Il « sent » la direction intuitivement, mû par une sorte de boussole intérieure.
    Les organes des sens
    Globalement, la femme est beaucoup plus sensible17 : • Son ouïe est plus développée (d’où l’importance des mots doux, du timbre de la voix, de la musique) • Son sens du toucher : les femmes possèdent nettement plus de récepteurs cutanés pour le contact ; l’ocytocine et la prolactine (hormones de l’attachement et des câlins) multiplient leur besoin de toucher et d’être touchées ; • Son olfaction est plus fine : jusqu’à 100 fois, à certaines périodes du cycle. • Son OVN (organe voméro-nasal, véritable sixième sens chimique et relationnel) perçoit les phéromo- nes — qui traduisent plusieurs formes d’émotions : désir sexuel, colère, crainte, tristesse…Il serait aussi plus sensible chez les femmes (serait-ce là ce qu’on appelle « l’intuition »). • Quant à la vue, elle est davantage développée — et érotisée — chez l’homme (d’où son intérêt et son excitation par les vêtements, le maquillage, les bijoux, l’érotisation du nu, son attirance pour les revues
    14 On sait que l’hémisphère gauche est dit « scientifique » : analytique, rationnel, verbal et temporel — tandis que l’hémisphère droit est dit « artistique » : synthétique, émotionnel, non verbal et spatial. Voir détails in GINGER S. & A. (1987). La Gestalt, une thérapie du contact. Hommes et Groupes, Paris. 7e édit., 2003 et GINGER S. (1995). La Gestalt, l’art du contact. Guide de poche Marabout. 7e édit. Paris, 2004. 15 Einstein n’a parlé qu’à l’âge de 5 ans. 16 KIMURA Doreen (2000). Cerveau d’homme, cerveau de femme ?. Odile Jacob, Paris. 17 Plus « sensible » (organes des sens) mais pas plus « émotive » !
    Serge GINGER : Cerveau féminin / cerveau masculin. Janv. 2010 Page 4 sur 8 pornos…). Cependant, la femme dispose d’une meilleure mémoire visuelle (reconnaissance des visages
    et rangement des objets).
    Pourquoi ces différences ?
    Les chercheurs expliquent ces nombreuses différences biologiques fondamentales entre hommes et femmes par la sélection naturelle tout au long de plus d’un million d’années de l’évolution de l’espèce humaine18. Cette évo- lution adaptative aurait modelé nos cerveaux et nos organes des sens, à travers l’action conjuguée des hormones et des neurotransmetteurs :
    • L’homme s’est adapté à la chasse sur de grands espaces (ainsi qu’à la guerre entre clans et tri- bus) impliquant une poursuite muette du gibier pendant plusieurs jours, puis le retour vers la grotte (sens de l’orientation). Peu d’échanges verbaux : on a calculé, qu’au cours de toute sa vie, un homme préhis- torique n’avait rencontré que 150 personnes environ.
    • Le cerveau de la femme, pendant ce temps, s’est adapté à l’élevage de sa progéniture et au partage
    verbal, dans le cadre restreint de la grotte ; Ainsi, sur le plan biologique, les hommes sont programmés pour la compétition, les femmes pour la coopération.
    On voit que l’accompagnement psychothérapeutique de personnes en difficulté est une tâche biologiquement féminine19 !
    Ces orientations seraient donc liées à la biologie (hormones et neurotransmetteurs). Elles se constituent dès les premières semaines de la vie intra-utérine et sont relativement peu conditionnées par l’éducation ou la culture.
    Hérédité et acquis
    En chiffres arrondis, les chercheurs considèrent aujourd’hui que notre caractère est :
    • pour 1/3 héréditaire : chromosomes du noyau de la cellule + hérédité mitochondriale provenant de la mère ;
    • pour 1/3 congénital, acquis notamment pendant les toutes premières semaines de la vie intra- utérine ; l’embryon est féminin pendant les premiers jours20, et la masculinité est une lente conquête, hormonale et éducative. Ainsi, la fille n’est pas un garçon qui a perdu son pénis (comme le supposait Freud), mais le garçon est une fille qui a gagné un pénis. (L’envie de pénis est une hypothèse non véri- fiée par l’expérience : ainsi, chez les transsexuels, on trouve cinq fois plus d’hommes désirant devenir une femme, que de femmes voulant devenir un homme…).
    Pendant la guerre, il naît deux fois plus d’homosexuels mâles (stress de la mère perturbant son équilibre hormonal intra-utérin)21. Les parts héréditaire et congénitale semblent importantes : ainsi, chez les vrais jumeaux garçons, si l’un est homosexuel, l’autre l’est aussi dans 50 à 65 % des cas ;
    chez les faux jumeaux, on ne le constate que dans 25 à 30 % des cas, soit deux fois moins souvent — mais cependant 5 fois plus que dans la population générale. Ainsi, on pourrait prédire l’homosexualité dès l’âge de 1 à 2 ans dans de nombreux cas (Le Vay, 1993).
    • pour 1/3 acquis : bain culturel, éducation, exercice ou entraînement, circonstances fortuites… ou psychothérapie !
    Pour de nombreuses aptitudes ou prédispositions — telles que l’intelligence, le don pour la musique, le sport, et même l’optimisme22 — on retrouverait ces trois tiers (héréditaire, acquis in utero, acquis pendant la vie), dans des proportions d’ailleurs légèrement variables. Selon que l’on ait hérité de gênes pessimistes ou optimistes, on pourrait formuler les résultats de ces recherches de diverses manières :
    • « notre caractère est prédéterminé dès la naissance aux 2/3 environ » • ou bien : « notre caractère se construit aux 2/3 pendant la vie, à partir de la conception »…
    18 Sur le cadran d’une montre, 10 000 ans de civilisation sur un million d’années d’humanité seraient représentés par 1/2 minute avant midi. 19 Cf. KRAUSE-GIRTH Cornelia (2001). La place des femmes dans la psychothérapie (confér. à Frankfort et Paris) 20 MAGRE S. et VIGIER B. (2001) Développement et différenciation sexuelle de l’appareil génital, in La reproduction chez les mammifères et l’homme. Paris : Ellipses. L’émergence du mâle débute vers la 7e semaine.
    « La forme fondamentale de l’espèce, c’est la femelle » in DURDEN-SMITH J. & DESIMONE D. (1983). Sex and the Brain.
    21 DURDEEN (1983) et LE VAY (1994). 22 Cf. une célèbre étude suédoise sur les jumeaux et les travaux de LYKKEN et TELLEGEN (Minnesota University).
    Serge GINGER : Cerveau féminin / cerveau masculin. Janv. 2010 Page 5 sur 8
    De toute façon, il ne s’agit que de prédispositions qui peuvent être soit développées, soit inhibées par l’éducation ou la thérapie ; mais souvenons-nous, à titre de métaphore, qu’un accroissement de 10 % seulement transforme- rait un homme normal (1,85 m) en géant (2,04 m) ou un bon coureur, en champion.
    Les hormones
    Lorsqu’on pose un ballon par terre, les garçons shootent ; les filles le ramassent et le serrent contre leur cœur. Cela semble indépendant de l’éducation et de la culture, et donc directement lié à nos hormones.
    La testostérone (hormone du désir, de la sexualité et de l’agressivité, autrement dit hormone de la « conquête » — militaire ou sexuelle) développe23 :
    • La force musculaire (40 % de muscles chez l’homme, contre 23 % chez la femme) • La vitesse de réaction et même l’impatience (92 % des conducteurs qui klaxonnent à un feu rouge sont des hommes !) ; • L’agressivité, la compétition, l’instinct de domination (le mâle dominant engendre et maintient la qua- lité de l’espèce) • L’endurance et la ténacité ; • La cicatrisation des blessures ; la barbe et la calvitie ; • Le côté droit du corps (membres, doigts, stries digitales — au 4e mois du fœtus) • La vision de loin (« téléobjectif », pour repérer les animaux) ; • Le lancer de précision ; • L’orientation dans l’espace (pour ramener le produit de la chasse jusqu’à la grotte) • Le goût pour l’aventure, les expériences nouvelles et le risque (les génies, tout comme les fous, sont le plus souvent des mâles) ; • L’attrait pour une femelle jeune à protéger (et surtout, susceptible d’engendrer).
    Les œstrogènes développent : • Les mouvements de précision : la femme peut plier facilement chaque doigt séparément (Kimura, 1999) ; elle est très supérieure à divers tests de dextérité ; • Le côté gauche du corps… et les stries digitales du pouce gauche (Kimura, 1999) • La graisse (protection et réserve pour le bébé) : 25 % de graisse chez la femme, contre 15 % chez l’homme ; • La mémoire verbale (les noms) et la mémoire de localisation des objets ainsi que la vision de près (« grand angle » pour repérer sa progéniture et toute intrusion étrangère) • L’ouïe : l’éventail des sons perçus est beaucoup plus large et les femmes chantent juste, six fois plus souvent que les hommes (Durdeen, 1983) ; leur reconnaissance des sons est bien meilleure (entendre et reconnaître son bébé) ; • Elle reconnaît et nomme les couleurs avec plus de précision (c’est le chromosome X qui est porteur des cônes, nécessaires à la vision des couleurs) ; • Son odorat est développé jusqu’à 100 fois plus, à certaines périodes du cycle ; • L’attrait pour un mâle dominant, fort et expérimenté, socialement reconnu (donc moins jeune, mais susceptible de la protéger).
    …/..23 Lorsqu’elle est en concentration optimale : ni trop faible, ni trop élevée (Kimura, 1999).
    Serge GINGER : Cerveau féminin / cerveau masculin. Janv. 2010 Page 6 sur 8 Pour conclure
    Les nombreuses recherchent contemporaines en neurosciences confirment ainsi et précisent certaines données traditionnelles bien connues. Elles orientent en outre le travail quotidien en psychothérapie (ou en counseling) ainsi, bien entendu, que le travail d’accompagnement de couples :
    Voici maintenant, pour terminer ce bref exposé, quelques exemples concrets de l’impact des neurosciences. Elles encouragent ainsi les psychothérapeutes à :
    • Écouter patiemment une femme qui se plaint, plutôt que tenter de l’aider à résoudre ses problèmes (at- titude du mâle, trop orientée vers l’action : au lieu de la « materner », il devient son « père » !) ; • Souligner à la femme l’importance érotique du regard chez l’homme ; • Souligner à l’homme l’importance de l’ambiance sonore et olfactive pour sa compagne, l’effet éroti- que de la musique et de la voix, la richesse du partage par la parole ;
    • Stimuler les malades : ils guérissent plus vite lorsqu’ils sont près d’une fenêtre, (ouverte sur le monde) et , stimuler les personnes âgées (une retraite passive induit un vieillissement rapide) ; • Exploiter en psychothérapie les liens intimes et réciproques entre les deux pulsions fondamentales : sexualité et agressivité (gérés notamment par l’hypothalamus et par la testostérone) ;
    • Traiter avec prudence les souvenirs d’abus sexuels de la première enfance : en effet, le souvenir d’une scène, qu’elle soit réelle ou imaginaire, présente la même localisation cérébrale et génère les mêmes processus mentaux (40 % de faux souvenirs — inconsciemment reconstruits, à partir de craintes ou de désirs).
    • Mobiliser les lobes frontaux, siège de la responsabilité et de l’autonomie (dire « non ») — d’où la ri- chesse de la thérapie paradoxale.
    Enfin, quelques remarques et rappels :
    • Faire l’amour accélère la cicatrisation des plaies (testostérone) ; • Les thérapies psychocorporelles permettent de mobiliser les circuits neurologiques : mouvement > cerveau droit > zones limbiques > émotion > inscription (encodage durable) > thérapies verbales ; • Une émotion est nécessaire pour mémoriser ; une verbalisation après coup permettra le rap- pel ultérieur du souvenir ; • La mémorisation à long terme s’effectue, en grande partie, pendant le rêve : d’où, en cas de trauma- tisme psychique (attentat, viol, catastrophe), l’intérêt d’un debriefing en urgence, avant le premier rêve (« SAMU-Gestalt » : Ginger, 1987) ; • On déplore 10 fois plus de tentatives de suicide chez les femmes (elles expriment leur émotion) mais un taux élevé de suicides réussis chez les hommes (mise en action) ; • Les femmes parlent sans réfléchir ! Les hommes agissent sans réfléchir ! • Une femme qui n’est pas heureuse dans ses relations, a du mal à se concentrer sur son travail ; un homme qui n’est pas heureux dans son travail, a du mal à se concentrer sur ses relations. • La femme a besoin d’intimité pour apprécier la sexualité ; l’homme a besoin de sexualité pour appré- cier l’intimité.
    Finalement, il est indispensable de se tenir au courant des recherches en neurosciences et en génétique24 — qui sont loin d’avoir dit leur dernier mot. Quoi qu’on en dise parfois25, il n’est pas indifférent en thérapie, qu’un homme reçoive une femme — ou qu’une femme reçoive un homme (Krause-Girth, 2001).
    Notre perception du monde est, en effet, fort différente… mais agréablement complémentaire !
    Serge Ginger
    e-mail : s.ginger@noos.fr site : http://www.sergeginger.net/ tél. mob. 06 09 762 651
    24 Voir sur Internet, le métamoteur : www. google.com — seul moyen de se tenir informé des recherches contemporaines, non encore traduites ni publiées. 25 Il s’agit là d’un mythe, cultivé notamment par certains psychanalystes, que les recherches statistiques contemporaines ne permettent pas de confirmer.
    Serge GINGER : Cerveau féminin / cerveau masculin. Janv. 2010 Page 7 sur 8
    Janvier 2010
    Cerveau féminin / cerveau masculin
    Brève bibliographie sur les différences hommes/femmes
    ARON Claude (2000) BADINTER Elisabeth (1992) BRACONNIER Alain (1996) CREPAULT Claude (1997) CYRULNIK Boris (1993) DOREEN Kimura (2000)
    La Sexualité (Phéromones et désir). Paris : Odile Jacob. (206 p.) XY, de l’identité masculine. Paris : Odile Jacob. (315 p.) Le sexe des émotions. Paris : Odile Jacob. (210 p.) La sexoanalyse. Paris : Payot.
    Les nourritures affectives. Paris : Odile Jacob. (244 p.), et plusieurs autres livres Sex and Cognition. MIT Press (USA) Trad. Cerveau d’homme, cerveau de femme ? Paris : Odile Jacob. (250 p.)
    DURDEN-SMITH & DESIMONE (1983) Sex and the Brain. USA. Trad. Le sexe et le cerveau. Ottawa, éd. La Presse (270 p.)
    GINGER S. et A. (1987) GINGER Serge (1995) GINGER Serge (2006) GRAY John (1998)
    JANOV Arthur (2001) LE VAY Simon (1994) MCMILLAN Bonnie (2005) MAGRE S. et VIGIER B. (2001)
    MARTEL Brigitte (2004) PEASE Allan & Barbara (2001)
    PLOMIN R. et all. (1997) VIDAL Catherine (2005) VINCENT Jean-Didier (1986) VINCENT Lucy (2004) VINCENT Lucy (2004) WILLER Ellen (2001)
    La Gestalt, une thérapie du contact. Paris : Hommes et Groupes. 7e éd. 2003 (535 p.). Chapitres 12 et 13 (p. 297 à 324 et 332 à 346). La Gestalt, l’art du contact. Bruxelles : Guide de poche Marabout. 8e éd.miseàjour2006(290p).Chap.6et7(p.93à132) Psychothérapie : 100 réponses pour en finir avec les idées reçues. Dunod, Paris, 188 p. Chap. 7 & 8. Couple et sexualité ; masculin/féminin (p. 160 à 192) Men Are from Mars, Women Are from Venus. Harper Collins (USA) Trad. Les hommes viennent de Mars ; les femmes viennent de Vénus. Paris. J’ai lu. (342 p.), puis sa longue série sur le même thème La Biologie de l’amour. Monaco : Le Rocher,(378 p.) Le cerveau a-t-il un sexe ? Paris : Biblio. scientifique Flammarion (230 p.) Pourquoi les garçons sont différents ? Octopus, Paris (160 p.) Développement et différenciation sexuelle de l’appareil génital, in La reproduction chez les mammifères et l’homme. Paris : Ellipses. Sexualité, amour et Gestalt. Paris : Dunod, Interéditions. Why Men Don’t Listen and Women Can’t Read Maps. Orion. Trad. Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières. Paris : First éditions. (430 p.)
    Behavioral Genetics. Freeman & Company, New York. Cerveau, Sexe et Pouvoir. Paris, Belin (110 p.)
    Biologie des passions. Paris : Odile Jacob. (352 p.) et plusieurs autres… Comment devient-on amoureux. Paris : Odile Jacob. (192 p.) Petits arrangements avec l’amour. Paris : Odile Jacob. (206 p.) Les hommes, les femmes, etc. Bruxelles : Marabout. (190 p.)
    Serge GINGER : Cerveau féminin / cerveau masculin. Janv. 2010 Page 8 sur 8
    HOMMES ET FEMMES : DEUX “ ESPECES ” DIFFERENTES ? (tableau récapitulatif aide-mémoire)
    par Serge Ginger
    Femmes Hommes
    Cerveau gauche (+ le droit ; corps calleux plus important) Moins latéralisées : tout le cerveau travaille Orientées dans le temps Bon sens et logique verbale, mémoire verbale
    Dès 9 ans : 18 mois d’avance verbale sur les garçons Sur 24 000 élèves : surdoués en maths : 0 fille Nourrir la progéniture (mère) Un ballon au sol : le prend dans les bras Oestrogènes, progestérone, ocytocine, prolactine Vue large (« grand angle»)
    Coopération Réserves (graisses) ; muscles : 25 % Calme et patience Une heure de sommeil en plus Émotivité moins forte, mais davantage exprimée Extériorisation Ouïe développée et érotisée (paroles, musique) Perçoit plus de nuances de couleurs (cônes) Olfaction (jusqu’à 100 fois plus ! ) Cherche le contact de près (odeurs) La femme se repère (détails de l’itinéraire) Besoin d’intimité pour sexualité Besoin de parler et d’être entendue Besoin de sécurité (“ couvée ”) Équilibre et stabilité de la race (conservation) Gauchers : 4 % ; 90 % des boulimiques Suicide : beaucoup de tentatives ; peu de décès Chromosome X = le plus grand de tous À la conception : 140 garçons pour 100 filles Défenses immunitaires fortes (cerveau gauche) Sérotonine : excite la femme Le “ sexe fort ”
    Cerveau droit Plus latéralisés = spécialisés, « compartimentés » Orientés dans l’espace Logique spatiale, orientation, rotation mentale Don pour les mathématiques 63 garçons surdoués en maths Chasser le gibier (chasseur et guerrier) Un ballon au sol : shoote dedans Testostérone (“ hormone de conquête ”) Vue de loin (« téléobjectif ») Compétition Puissance (muscles : 40 %) ; cicatrisation Vitesse et impulsivité Besoin de mouvement Plus émotifs mais retenus (émotions non exprimées) Intériorisation (autistes : 4 hommes pour 1 femme) Vue développée et érotisée (vêtements, maquillage) Perçoit mieux les formes et le mouvement Olfaction peu développée (en général) Contact de loin (vue) L’homme s’oriente (trouve le Nord sans repères) Besoin de sexualité pour intimité Besoin d’agir et de chercher des solutions Besoin d’aventure et de risque (combat) Expérience et aventure > génies et fous (création) Gauchers : 10 % ; 90 % des énurétiques Moins de tentatives ; plus de suicides « réussis » Chromosome Y = le plus petit de tous À 20 ans : 95 H pr 100 F ; à 80 ans : 58 H pr 100 F Défenses immunitaires faibles Sérotonine : calme et inhibe l’homme Le “ sexe faible ”
    « 6e sens » = chimique : phéromones, inodores et inconscientes, reliées directement au cerveau limbique (2 sexes)

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