Inequality

J’ai deux enfants, une fille et un garcon 4 ans plus jeune. Objectivement mon fils est plus facile que ma fille qui est presque insupportable. J’ai pourtant compris avec l’experience qu’il serait inutile, penible et au final contre productif de me lancer dans une guerre d’usure avec elle (ou avec ma femme), guerre que je finirais inevitablement par perdre. Par contre je me rends compte que je ne fais pas la meme chose avec mon fils et je lui fais payer des mesfaits que je considerais comme prescrits si j’etait coherent dans mon approche. Je m’enerve beaucoup plus facilement voire sans raisons claires avec lui, ce qui a tendance a l’enerver et ce qui en retour m’enerve encore plus.

Je ne suis pas un pere violent ou dictatorial pour autant, au contraire, mais je dois reconnaitre que je ne traite pas mes enfants equitablement. Cela dit je dois penser (voire je pense) que les hommes doivent s’ammender, se controler, ne pas se laisser aller a leurs pulsions, alors que je penserais plutot le contraire des femmes (elles devraient se controler moins, se laisser aller a leurs pulsions…) et mon attitude est donc coherente avec ce que je pense, mais neanmoins elle est source de conflit entre moi et mon fils, conflit qui rend le quotidien parfois penible, je pense qu’il me deteste sincerement une partie de la journee.

Bonne annee 2023, merci pour vos commentaires.

9 thoughts on “Inequality

  1. Le drame des couples qui n’ont que deux enfants est l’absence de la possibilité d’établir un équilibre surtout quand ces deux uniques enfants sont de sexe différent. Les filles sont attirées par leur père et les fils sont en conflit avec ce dernier. Les filles sont jalouse de leur mère et les fils jaloux de leur père. Freud pour qui je ne porte pas une vénération particulière l’a bien exposé. Je pense que les parents doivent être patients et serrer leur poing dans leur poche. L’adolescence est une période difficile pour les parents comme pour celui ou celle qui la vit. Ta fille est en pleine période d’adolescence et si elle est insupportable c’est tout simplement parce qu’elle ne sait pas exprimer clairement ce qu’elle ressent : sera-t-elle toujours en conflit avec sa mère ou bien, finalement, elle comprendra qu’elle est un individu différent et qu’elle doit surtout se consacrer à ses études et se calmer pour cette raison. Quant à ton fils il doit encore grandir pour comprendre qu’une famille doit vivre en harmonie, parfois subir cette condition, mais le plus souvent en profiter.
    De toutes les façons le devoir d’un couple est complexe. J’ai été trop sévère avec mes enfants mais rétrospectivement je pense que je n’avais pas trop de choix. La vie n’est pas un long fleuve tranquille !

    1. Effectivement. La seule chose dont on peut être sûr c’est de se tromper, et la meilleure chose à faire c’est d’essayer de prendre un peu de recul de temps en temps. Le quotidien et la répétition des mêmes schémas rendent difficile cette prise de recul pourtant salutaire. Déjà je me rends compte qu’aller au bureau (au lieu de travailler de chez soit tous les jours) permet de se changer un peu les idées. L’harmonie en tout cas c’est un état passager et quasi accidentel. Je sens les aphorismes venir !! Merci pour ton message et bon réveillon !!

    1. Merci, bonne année à vous. Mes difficultés sont assez limitées, je ne suis pas vraiment à plaindre mais je constate qu’il est difficile d’élever des enfants sans injustices.

  2. Effectivement, éduquer de manière équilibrée et juste les enfants est difficile.
    À trois (deux garçons une fille dans mon cas) c’est un peu plus équilibré mais très sportif.
    Entre les garçons très directs, voir trop, et une fille qui bien que ne connaissant pour le moment que quelques mots et déjà manipulatrice envers son père… ( à 17 mois elle a bien compris la différence entre le père et ma mère et a adapté son comportement en conséquence à un point choquant!).
    En même temps j’ai l’impression d’être trop dur avec l’aîné et trop coulant avec le deuxième pour compenser une période où j’étais moins disponible….
    Bref, c’est effectivement un équilibre de tous les instants et une remise en cause perpétuelle.
    Et cela fait sourire les grands-parents alors que nous pensions hors de toute humilité, mieux faire…
    L’art est long, la vie est courte….

    1. L’hubris des premières années m’est passé, plus je vieilli et plus les choses qui me paraissaient simple me semblent compliqué, mes convictions se fissurent. De la même manière plus j’apprends le japonais et plus je me rends compte du chemin qui reste à parcourir et qui me semblent de plus en plus long. Heureusement le piano m’apporte la satisfaction de voir relativement rapidement le fruit de mes efforts sans toutefois arriver à une vrai satisfaction, quoique il y a des moments de vrai félicité.

  3. J’ai deux filles, avec presque 4 ans d’écart. J’avoue avoir été un peu plus sévère avec la première, qui a assez bien supporté (et ne semble pas trop m’en tenir rigueur à ce jour, bien qu’elle soit désormais majeure). J’ai eu la “chance” qu’elle soit en partie élevée par une nounou qui avait des “principes” et une rigueur qui me convenait. La deuxième a plus connu la TV pour que sa nounou (ce n’était plus la même) soit plus tranquille. Arrivées à l’adolescence, on voit qu’il y a une différence (et heureusement !). Personnellement, je pense que le plus important est de leur dire (et de leur prouver) qu’on les aime. On ne leur dit jamais assez. Et d’être à l’écoute et présent, s’intéresser à ce qu’elles font ou disent, quoi qu’il vous en coûte (même quand on est pas forcément disposé). Mais le métier de parents ne s’apprend pas, il se vit chaque jour, chaque minute, jusqu’au bout…

  4. J’en ai oublié l’essentiel, impoli que je suis ! Bonne année à vous et vos proches (petit clin d’oeil à votre père dont je suis un lecteur assidu de son blog) : la santé et, on l’espère, un peu de sérénité pour 2023.

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