Ca fait quelques mois que je commence a mettre le doigt sur un sentiment qui semble m’habiter de plus en plus. Depuis la naissance de notre deuxieme enfant je sens que la cellule familiale est en quelque sorte devenue autonome, nous formons une unite stable qui n’a plus vraiment besoin de l’exterieur pour trouver son point d’equilibre, nous sommes devenus auto-suffisant et nous n’avons plus vraiment besoin de regarder ce qui se passe autour de nous pour agir, je pourrais redire la meme chose encore une fois en changeant les mots mais bon fondamentalement je crois que le sentiment est clair bien que ma phrase ne le soit pas. Je crois que ce sentiment a commence tout de suite apres la naissance de Kota, les choses ont tout a coup sembler s’agencer plus harmonieusement et le sentiment a cru avec le temps. Curieusement (ou pas) ce sentiment ne s’accompagne pas d’une augmentation notable de mon bien etre, au contraire j’aurais tendance a penser avec plus de nostalgie au passe et avoir une impression de plus en plus nette d’avoir definitivement perdu de vue la plupart de mes connaissances qu’avant, j’ai l’impression que ca vient du fait que je ressens une rupture entre la periode precedente cet etat et mon nouvel etat d’esprit.
C’est l’apanage de tous les couples avec enfants surtout quand le père et la mère travaillent. Le devoir parental a alors pour conséquence de couper le couple du reste du monde car, en dehors des fins de semaine, il n’y a pas une minute qui puisse être consacrée à des amis ou de simples relations. Le couple se retrouve dans une sorte de bulle par la force des choses et devient pour ainsi dire autosuffisant. Combien de collègues de bureau as-tu envie d’inviter chez toi à dîner ? Combien d’amis autres que des collègues de bureau qui ne sont pas nécessairement des amis as-tu envie de voir ? Pas beaucoup, peut-être aucun. Mais ça ne signifie pas que ce soit un refus de vie sociale, au contraire, les parents sont alors plus disponibles pour leurs enfants et c’est leur rôle. Je ne sais pas s’il existe des études sur l’épanouissement des enfants en fonction du nombre de personnes étrangères au couple que ces derniers sont amenés à côtoyer quand les parents ont une vie sociale active. Quand j’étais enfant, nous vivions isolés du monde extérieur et la visite d’amis ou de parents était un évènement que nous redoutions autant que la visite du docteur quand nous étions malades.
Ton analyse est bonne.
Introduire des personnes extérieurs à la famille ou aux amis très proches c’est en plus souvent laisser rentrer le loup dans la bergerie. Ces bons amis qui en profitent pour assouvir quelques pulsions sur des petits enfants vulnérables.