Zenpukuji suite – Devoir conjugal

Aujourd’hui comme je viens de le dire nous sommes allé faire un tour de barque et manger un pick-nick dans un parc du coin, on a combiné les deux activités en mangeant sur la barque. En plein milieu de l’eau il n’y avait pas de moustiques ce qui était bien.
On est allé voir des chevaux sur le chemin (il y a un lycée agricole dans le voisinage avec des chevaux) et Mia était très intéressée.

Voici quelques photos prisent sur place, il y a notamment un champs de nénuphar avec de jolies fleurs.

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Sinon diverses discussions que j’ai pu avoir récemment ainsi que des constatations personnelles sur ma vie de couple m’ont amenée (dieu sait comment) à  réfléchir au concept de devoir conjugal. Je crois bien que ca ne veut plus rien dire aujourd’hui et qu’on ne peut pas invoquer l’absence d’intérêt pour le sexe de son conjoint comme motif de divorce. Je sens que ca pourrait être un sujet intéressant pour mon super blog qui tente de retrouver une nouvelle vie après un mois de silence mais je ne sais pas trop comment l’aborder. Est-ce une sorte de droit au viol? En gros quand elle se marie la femme accepte en échange de devenir la … poupée gonflable (?) de son mari et elle accepte cette condition, on peut aussi le voir comme une sorte de code de bonne conduite au sein de couple afin de garder le mari à maison, écarter une fois de temps en temps, faire un peu (beaucoup?) semblant histoire de pas lui donner mauvaise conscience afin de stabiliser la cellule familiale? Toujours est il que le devoir en question est mort ou presque et que la plupart des filles d’aujourd’hui rechigne à se faire besogner par leur conjoint à la demande. En fait mon problème est que je ne sais pas très bien ou je veux en venir et je préfère autant que possible d’adopter un ton trop donneur de leçon (je fais des progrès). Du coup je ne trouve pas la transition. Est-ce une des raisons du manque de longévité des couples maries dans les pays ou la libération de la femme est passé ? N’y a-t-il pas moyen de transformer le devoir conjugal en bonne volonté conjugale ? Toujours est-il qu’il faut mieux réfléchir un peu à tout ca, ca ne peut pas faire de mal.

Le temps presse il faut que j’aille faire du repassage.

2 thoughts on “Zenpukuji suite – Devoir conjugal

  1. J’ai écrit ça dans mon dernier livre dont je n’ai pas encore trouvé de titre, mais ça pourrait s’appeler “l’île du rhum” ou encore “Cinquante neuf degrés” avec en sous-titre par exemple : “petite chronique marie-galantaise” :

    ” Naturellement, l’amie de Jean-Marie n’était pas au travail et nous avions quelque espoir de la trouver près de l’école attendant la sortie de ses enfants, car, à seize ans, Jacquotte avait eu deux enfants de son mari, disons pour faire court, légitime, puisqu’il avait comme on le racontait pour se rassurer reconnu les deux jumeaux, et donc après un divorce annoncé avant le terme de cette grossesse précoce, c’était Jean-Marie qui entretenait à force de longues journées de travail cette maisonnée sans se douter de rien et sans songer au passé de celle qu’il aimait. Dans l’île de Marie-Galante, comme dans toute la Caraïbe française, la fidélité conjugale était une notion assez vague, tellement vague que la notion même de famille englobait toute la population de l’île, en un mot tous les habitants étaient parents, à tel point qu’il n’était pas rare lors d’une cérémonie de mariage que l’un des convives se lève brusquement, dans le silence de la mairie ou de l’église, au moment où les futurs époux allaient se promettre fidélité, pour s’opposer à cette union prétextant un lien de parenté trop proche qui, conformément à la loi républicaine, constituait un empêchement à cette union. L’intervenant se déclarait par exemple, à la stupéfaction générale, le père des deux futurs époux qui étaient donc frère et soeur et alors, le maire, appliquant les lois en vigueur ne pouvait accepter une telle union. Le surréalisme était poussé à l’extrême car les deux futurs époux ignoraient un tel lien de parenté entre eux. Ce genre de qui pro quo était fréquent et inquiétait les autorités qui ne pouvaient pas intervenir car elles-mêmes étaient personnellement imbriquées dans des situations complexes similaires. “”

    Le reste de ma prose est du même genre …

  2. En ce qui concerne le devoir conjugal, c’est un sujet très complexe.
    Je suis mal placé pour donner des leçons puisque j’ai été notoirement infidèle à ma femme légitime et j’ai divorcé. Malgré tout, je peux faire quelques remarques.
    1 – une femme et un homme décident de vivre ensemble pour perpétuer l’espèce. La fidélité conjugale est une notion judéo-chrétienne vieille comme la bible qui a été instituée pour réguler les instincts et les pulsions. Si l’union libre était tolérée, ce serait une grosse pagaille ! Les préceptes grecs de fidélité conjugale repris par la bible ont été rapidement adoptés partout dans le monde, à l’exception de certaines tolérances comme la polygamie et dans certaines peuplades (Inuits entre autres) la polyandrie.
    2 – Quelle sont les motivations du rapprochement entre un homme et une femme, au delà de l’instinct de perpétuation de l’espèce : le sexe, lié à cette motivation première, naturellement, l’argent mais ce n’est pas spontané (voir les mariages arrangés entre personnes de milieux similaires), d’autres facteurs culturels ou religieux éventuellement.
    Mais le pivot central de l’attirance entre homme et femme (et la même chose pour les couples homosexuels) est le sexe. Sans sexe bien vécu, pas d’union maritale équilibrée, ce qui a pour conséquence une hiérarchisation de la relation de couple puisque les pulsions masculines sont constantes et soutenues alors que la femme réagit différemment. J’ai connu des femmes nymphomanes, des femmes qui jouissaient très rapidement (le pendant des hommes éjaculateurs précoces), des femmes complètement frigides et même une femme qui avait un clitoris cryptique et elle en souffrait car elle n’atteignait son plaisir que vaginalement et cela nécessitait une vraie épreuve de virilité soutenue (j’en déduis d’ailleurs que les femmes excisées peuvent atteindre aussi des orgasmes vaginaux).
    Tout cela pour dire que l’harmonie entre un homme et une femme est essentiellement basée sur le sexe et il est inutile de le nier.
    J’ai connu des femmes qui devaient presque se saouler pour être consentantes et par conséquent arriver au plaisir car elles vivaient dans une sorte de refoulement psychologique permanent qui aurait fait les délices d’un psychanalyste.
    Tous les cas sont possibles, mais l’idéal est que l’équilibre s’institue entre l’homme et la femme et que le sexe ne soit jamais une corvée malgré la routine, la lassitude, la fatigue et les soucis variés. Et ça, c’est très difficile à atteindre.
    Chez l’homme la libido est une affaire d’hormones (testostérone) chez la femme c’est plus complexe, même si c’est aussi hormonal.

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