Le but de la journée était la station de bain de Unzen. L’endroit est agréable, assez proche de Kusatsu par certains côté.
Notre hôtel est de très bonne facture.
On a croisé beaucoup de chats visiblement bien nourris qui se prélassent sur le sol tiède voire carrément chaud. Ils semblent dans un état second peut être shootés par les vapeurs de sulfure d’hydrogène.
Plutôt que de passer par la route (ce qui aurait été absurde depuis Miike) nous sommes descendu jusqu’à Nagasu prendre un ferry pour Unzen et nous nous sommes arrêté à Shimabara.
Le château de Shimabara a été construit dans les années 60 à une époque où l’on ne s’embarrassait pas avec les détails. Entièrement en béton bien visible avec des escaliers, je ne sais pas exactement où l’on se croirait mais pas dans un château japonais pour sur. Les reconstructions récentes sont beaucoup plus respectueuses des formes.
La vue du sommet du château permet de voir sous un angle inhabituelle une ville japonaise à l’esthétique discutable.
Sur la route entre Fukuoka et Unzen nous avons fait un arrêt sur le site de l’ancienne mine de charbon de Miike. Il n’y a pas grand chose à dire de plus. Il y a des articles intéressants sur Wikipedia.
Je suis allé déjeuner avec ma fille, un événement rare, dans un restaurant assez unique. Leur spécialité, la pâte napolitaine, un genre de pâte au ketchup peu engageant.
Le bâtiment en lui même vaut le détour, ambiance nostalgique.
J’ai trouvé cette bouteille dans un bottleshop de ginza il y a plus de quinze ans. C’est bien entendu le rhum préféré de mon père avec le bielle et surtout un rhum disparu, la distillerie est tombé en ruine, le nouveau père Labat n’est forcément plus le même.
Mon père avait sympathisé avec un allemand, alcoolique vivant ces derniers mois, en charge de la maintenance de cette distillerie emblématique de Marie-Galante (cette île est administrativement rattachée à la Guadeloupe).
Il me restait un morceau de citron vert et j’ai pu me faire un ti-punch et faire un voyage dans le temps et l’espace, me retrouver un instant sur la rue « commerçante » du Gosier, une rue en pente. Pour une raison ignorée de moi nous restions basé au Gosier dans un hôtel miteux, sorte de meublé plus ou moins dans la brousse, le chant des grenouilles dès la nuit tombée était presque assourdissant. Je ne sais pas si j’arriverais à reconstituer un vrai souvenir, plus que des sensations ou des images. Ouvrir une bouteille de rhum à la caisse du supermarché et en boire une gorgée au goulot devant la caissière horrifiée, en plus de manquer de respect au rhum, je devais avoir 15 ans à peine. Manquer de me noyer pointe des châteaux alors qu’il clairement écrit (a fort juste titre) « baignade interdite ». … etc….